« Ce que nous vou[l]ons, c’est que la nouvelle préfecture d’Evry devienne un point de rencontre qui soit le symbole d’un nouveau style de l’administration. Le public auparavant avait le sentiment d’être assujetti. Notre objectif est qu’il devienne un partenaire. » Propos de Christian Orsetti, interview publiée dans l’Aurore du 5 septembre 1967, les secrets des cinq préfectures de l’Essonne (959W14).
Vue panoramique, fonds Epévry, cote 47Fi/284
La cité administrative
Conçue par l’architecte Guy Lagneau, la cité administrative traduit matériellement ces idées, inspirées de l'oeuvre d'Oscar Niemyer à Brasilia. Elle constitue le symbole visuel de la ville nouvelle. Sur une surface de 17 hectares, l’ensemble comprend plusieurs bâtiments administratifs et résidentiels organisés autour d’un plan d’eau ouvert sur le cœur de ville.
D’un côté, disposés en forme de fer à cheval, le cabinet du préfet, le Conseil général et le palais de justice constituent trois bâtiments distincts de faible hauteur et d’une grande sobriété, totalement intégrés au paysage et ouvrant une perspective sur les bâtiments administratifs en arrière-plan.
Dans le projet initial, un immeuble de dix-huit étages signalait visuellement le siège du nouveau pouvoir administratif. Pour des raisons techniques et financières, ce projet a été revu en 1967 au profit du bâtiment actuel.
Maquette de l'hôtel de la Préfecture dans sa première version réalisée par Jean Coussi (SEDAP), fonds du cabinet du préfet, cote 932W/2
Organisé autour d’un vaste hall d’accueil du public, le bâtiment est composé d’un bloc horizontal surélevé, rythmé par trois tours de faible niveau, créant un jeu d’alternance entre horizontalité et verticalité. L’ossature principale du bâtiment est construite en béton armé, supportant une ossature secondaire en métal. L’opposition entre constructions basses et bâtiments projetés dans l’espace sous forme de portiques superposés est d’une grande modernité.
Le chantier commence en 1968 et s’achève en 1971.
