L'équipe de l'EPEVRY
C’est André Lalande, conseiller au cabinet du ministre de la construction Jacques Maziol, qui est à la tête des opérations en tant que Directeur général de 1966 à 1979. Michel Mottez dirige l’atelier d’urbanisme de 1965 à 1993.
En 1973, l’atelier d’urbanisme se compose de 18 personnes : 7 architectes urbanistes, 2 programmeurs en équipements publics, 2 secrétaires, 1 paysagiste et son assistant, 1 projeteur, 1 architecte assistant (pour le quartier du centre-ville), 1 maquettiste.
En 1987, Michel Collot, successeur d'André Lalande, modifie l’organisation de l’atelier d’urbanisme, le service technique et la promotion d’EPEVRY. Ces réorganisations nécessitent de la part des agents dits «aménageurs », une pluridisciplinarité de plus en plus marquée (urbanisme, commercial, financier, publicité,...) dans un contexte qui commence à être tendu lorsque l’établissement public se doit d’accélérer la vente du foncier.

Les archives et la documentation de l'EPEVRY conservent de nombreuses traces et témoignages des expériences personnelles et collectives de l'équipe pour qui le chantier de la ville nouvelle est vu comme un véritable « laboratoire » d’expérimentations urbaines. L’important fonds photographique de Dominique Planquette, photographe de l’EPEVRY, témoigne de cette volonté de garder une trace de cette expérience urbaine inédite, et de l’investissement personnel et professionnel des acteurs.
Le canard embourbé ou petite chronique des chantiers
De plus, l’Etat et les constructeurs de la ville nouvelle souhaitent faire rayonner le projet. En témoignent les films promotionnels traduits en différentes langues. Dès 1973, une exposition est organisée à Paris : « Evry à Paris » au Grand Palais.
Des campagnes publicitaires sont lancées pour vanter le concept de ville nouvelle.
La volonté de garder des traces de cette expérience urbaine s’incarne également dans l’association Mémoire de la ville nouvelle, créée en 1982 par les « pionniers » (architectes de l’EPEVRY, nouveaux habitants…) et qui publient la revue Document mémoire de la ville nouvelle. Pour son premier président, André Darmagnac, l’association est « un outil de mémoire particulier à cette ville », ayant à cœur de témoigner de l’expérience particulière que fut pour ses créateurs la construction de la ville et de la partager. L’association a été renommée Mémoire et avenir de la ville nouvelle (MAVN) et continue de s’intéresser à la vie et aux évolutions de la Communauté d’agglomération.