FONDS AUDIOVISUEL DE L'ASSOCIATION MEMOIRE ET PATRIMOINE VIVANT DE CORBEIL-ESSONNES

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

6AV/1-113

Date

1997-2012

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de l'Essonne

Description physique

140 articles

Origine

MEMOIRE ET PATRIMOINE VIVANT (service producteur)

MEMOIRE ET PATRIMOINE VIVANT (service versant)

Modalités d'entrées

Don

Présentation du contenu

Au mois de juin 1995, l'association Mémoire et Patrimoine vivant, dont le siège est à Corbeil-Essonnes, au 10, rue de la Commanderie, prenait spontanément contact avec les Archives Départementales de l'Essonne pour présenter son activité d'enquête orale auprès des témoins essonniens ayant vécu les principales transformations de l'ancienne Seine-et-Oise puis de l'Essonne depuis le début de notre siècle. Très vite, l'idée d'une collaboration entre l'association et les Archives départementales naquit et, se précisant, aboutit à une convention de dépôt des entretiens filmés entre Mémoire et Patrimoine vivant et le Département de l'Essonne, approuvée par délibération du 22 avril 1996. Cette convention a un objectif très précis : la sauvegarde, dans une institution publique pérenne, d'une mémoire collectée par des acteurs passionnés du mouvement associatif, auprès de particuliers représentatifs du monde industriel, commercial, scientifique de l'Essonne. La spécificité de l'association est son choix de l'image animée, novateur actuellement en France dans le domaine des enquêtes orales. Mémoire et Patrimoine vivant part d'un constat simple, qui fixe les apports de chacun des partenaires : à l'association, la collecte, les démarches visant à obtenir des témoins l'accord pour une diffusion et une communication immédiate ou après délai de l'enquête ; aux Archives, l'analyse normalisée des reportages sous la forme de bordereaux appelés aussi à l'Institut national de l'audiovisuel ou dans les chaînes régionales de télévision -conducteurs-, la conservation matérielle et, si l'accord du témoin est obtenu, la communication au public dans la salle d'audiovisuel prévue à cet effet. Des réunions régulières entre les bénévoles de l'association et les collaborateurs des Archives de l'Essonne permettront aux bordereaux d'évoluer et de s'harmoniser. Une quarantaine d'entretiens a été réalisée depuis deux ans et les analyses se poursuivent aux Archives départementales qui développent ainsi un nouveau secteur d'activité prenant en compte tous les supports de la mémoire d'aujourd'hui.

Langue des unités documentaires

Français

Mots clés typologiques

MEMOIRE DE MADAME MONCANY DE SAINT-AIGNAN

Cote/Cotes extrêmes

6AV/41

Date

1997

Importance matérielle

00/45/00

Caractéristiques physiques

produit fini, Cassette audio, Interview

Origine

MEMOIRE ET PATRIMOINE VIVANT (service producteur)

MEMOIRE ET PATRIMOINE VIVANT (service versant)

Modalités d'entrées

Don

Présentation du contenu

MEMOIRE DE MADAME MONCANY DE SAINT-AIGNAN

Madame MONCANY DE SAINT AIGNAN, née en 1915, médecin du travail, habitant Corbeil-Essonnes

Madame MONCANY nous fait part de ses souvenirs de l'évolution de la vie à Corbeil entre 1930 et nos jours et de son métier en tant que médecin du travail.

00 mn à 1 mn Générique de l'association. Présentation de l'entretien avec Madame de MONCANY 1 mn à 3 mn Début du témoignage. Madame MONCANY était médecin. Elle a fait ses études de médecine en 1930. A l'époque, les études supérieures étaient peu féminisées, surtout dans ce corps de métier. Les filles intellectuelles étaient peu aimées. 3 mn à 7 mn Madame MONCANY s'est mariée en 1938 avec un médecin. Ils habitent alors Paris. En 1942, ils viennent s'installer à Corbeil. Elle nous décrit les conditions difficiles et prenantes d'exercice de la médecine. Mais ils jouissaient d'une certaine considération par la population et avaient un rapport plus fort avec les patients. Pendant la guerre, les déplacements étaient difficiles et les médecins peu nombreux. Son mari intervenait donc dans de nombreuses communes avec sa voiture ou sa mobylette. Il avait parfois des difficultés à se faire payer par les patients. Il n'y avait pas la Sécurité Sociale. Madame MONCANY nous cite les noms des médecins de Corbeil à l'époque. (Vue d'un tableau dans la pièce) 7 mn à 10 mn Le beau-père de Madame MONCANY était une personnalité de Corbeil. Il s'est installé en 1910 dans la villa d'Anvers où habite toujours Madame MONCANY. Elle nous raconte l'histoire et des anecdotes sur la maison. Il était médecin généraliste et médecin du chemin de fer. Il est devenu chirurgien pendant la première guerre mondiale. Madame MONCANY nous raconte que son beau-père a opéré Apollinaire pendant la guerre. Après la guerre, il a crée sa clinique rue Saint-Léonard, à Corbeil. Il a ensuite fondé le service de chirurgie à l'hôpital de Corbeil dans les années 1925-1930. Sa formation de chirurgien s'est faite " sur le tas ". Il a pris sa retraite après la seconde guerre mondiale. 10 mn à 12 mn Madame MONCANY a eu quatre enfants. Elle a commencé à faire des consultations de nourrissons au dispensaire. Ensuite, elle a exercé le métier de médecin du travail à mi-temps à partir de 1950. Elle évoque les débuts de la médecine du travail avec l'institution de la loi de 1946 et sa carrière jusqu'en 1980. Le docteur Lacombe d'Evry a crée le centre médico-social. 12 mn à 13 mn Madame MONCANY évoque les progrès considérables de la médecine et l'évolution des maladies. On ignorait le cancer et le sida n'existait pas. La pénicilline a été une invention révolutionnaire dans l'histoire des médicaments. 13 mn à 15 mn La médecine du travail a été rendue obligatoire en 1946. Elle a fait partie de la première génération des médecins du travail. En tant que femme, Madame MONCANY n'était pas prise au sérieux par les cadres des entreprises. De plus, les femmes de milieu bourgeois qui travaillent étaient mal vues. La médecine du travail a été bien acceptée et les relations avec les ouvriers et les patrons étaient bonnes. Elle a été témoin de l'augmentation du personnel féminin dans les entreprises. 15 mn à 18 mn Madame MONCANY revient sur son adaptation à la vie provinciale au moment de son installation à Corbeil et sur la vie mondaine et bourgeoise corbeilloise. Elle et son mari prenaient part à des dîners entre médecins, avocats, notaires, avoués, entre personnalités du monde libéral. Ces dîners respectaient un certain protocole : ils étaient servis et habillés. Ces mondanités ont disparus dans les années 1960. 18 mn à 20 mn Elle décrit la vie à Corbeil à cette période. Elle nous explique qu'elle ne faisait pas ses achats de vêtements à Corbeil mais à Paris parce qu'il n'y avait pas de boutiques de luxe. Les coutumes vestimentaires de son milieu amenaient les femmes à porter des chapeaux et des gants. 20 mn à 24 mn Madame MONCANY nous parle des problèmes de ravitaillement qu'elle a rencontré pendant la seconde guerre mondiale. Elle a réussi à avoir de la nourriture grâce à des amis cultivateurs. Elle se souvient des ravitaillements à bicyclette et des échanges de tickets de rationnement. Ces échanges ont duré jusqu'en 1947. Ses beaux-parents avaient une propriété près d'Etampes et y allait pour se ravitailler. Monsieur MONCANY ( il a été Maire, nommé sous le gouvernement de Vichy) a fait partie d'un groupe de résistance à Corbeil, surtout dans la dernière année de la guerre. Par contre, elle raconte que son frère, qui était mobilisé, s'est engagé dans la Résistance et qu'il a commis des actes de sabotage. Elle nous raconte des anecdotes sur son frère et de ses activités dans la résistance. 24 mn à 28 mn Elle se souvient du bombardement de la gare de Corbeil, qui se trouve proche de sa maison, elle voyait les bombes tomber. Elle décrit les dégâts qu'il y a eu dans sa maison.. En août 1944, ce bombardement visait un train allemand, chargé de cheddite, qui stationnait à Corbeil et à Juvisy. Elle nous explique que les lignes de chemin de fer étaient coupées. Tout le quartier a été ravagé par ce bombardement. 28 mn à 31 mn Elle se souvient de la Libération de Corbeil. Les Américains donnaient des chocolats et des chewing-gums aux enfants. Souvenirs divers des Américains. Madame MONCANY est allée à Paris à la Libération pour faire la fête. Par contre, elle se rappelle que la ville de Corbeil n'a pas été touchée beaucoup par la liesse populaire de la Libération. Monsieur Baudoin, qui participe à l'interview avec Monsieur Breteau, évoque ses souvenirs de la Libération, en particulier les femmes tondues. 31 mn à 33 mn Elle parle de la présence des allemands dans Corbeil. Ils n'étaient pas très visibles et peu virulents. Elle se souvient du couvre-feu à 20 heures le soir. La Kommandantur se trouvait dans l'immeuble de l'ancienne Banque de France, au coin de la rue Féray et de la rue Jean-Jacques Rousseau. Elle se souvient d'une prise d'otages à Saint-Germain-lès-Corbeil. L'hôtel en face de chez elle était réquisitionné et occupée par la troupe des " Souris Grises ". 33 mn à 36 mn Madame MONCANY explique le nombre d'industries à Corbeil a conduit à la création du centre de la médecine du travail dans lequel elle a travaillé. Elle cite les grandes entreprises et principales industries présentes à Corbeil à l'époque. Vers 1950, elle recevait 2000 à 2200 salariés par an. En 1980, le centre en accueillait 15.000 dans l'année. Les grandes entreprises, comme Crété, avaient leur propre service médical. Elle nous dit que la vie industrielle a beaucoup décliné à Corbeil. 36 mn à 38 mn Madame MONCANY évoque les différentes maladies et les risques professionnels dans les industries de Corbeil. La médecine du travail a permis des progrès importants pour la sécurité des ouvriers. Il existait des relations entre les médecins et les inspecteurs du travail. La médecine du travail était là pour surveiller la santé des salariés et pour améliorer les conditions de travail. 38 mn à 39 mn Madame MONCANY évoque les relations entre la médecine du travail et les médecins généralistes. Au début, il y avait des problèmes de compréhension mais la situation s'est arrangée. Elle nous parle des conditions de travail des jeunes. 39 mn à 41 mn Madame MONCANY a connu la ville de Corbeil prospère et elle a l'impression que ce n'est plus le cas aujourd'hui. Elle a regretté la vie parisienne et elle pense que les styles de vie entre Paris et Corbeil sont différentes. 41 mn à 45 mn Madame MONCANY nous parle de la vie culturelle à Corbeil et à Essonnes. Elle pense que Corbeil est devenue une ville morte avec moins de commerçants. Il y avait quatre cinémas, dont un à Essonnes, les trois cinémas de Corbeil étaient le Stella, le Féray et l'Artistique. Il n'y avait pas de théâtre. Elle fait des comparaisons entre la vie culturelle parisienne et celle de Corbeil. Elle se rappelle que le monde industriel et le monde libéral ne se mélangeaient pas. GENERIQUE DE FIN

Conditions d'accès

sans délais

Langue des unités documentaires

Français

Informations sur le traitement

Notice établie conformément à la norme ISAD(G), norme générale et internationale de description archivistique (2000), et à la DTD-EAD (Encoded Archival Description), informatisation de la description.