TEMOIGNAGES ORAUX REALISES PAR LES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'ESSONNE - LE CRESSON EN ESSONNE.

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

13AV/1-42

Date

2004

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de l'Essonne

Description physique

42 articles

Origine

DIRECTION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES (service producteur)

DIRECTION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES (service versant)

Modalités d'entrées

versement

Présentation du contenu

Cette collecte de témoignages oraux constitue une collection sur le thème du cresson et de la cressiculture. Elle faisait suite à une demande du PNR (Parc Naturel Régional du Gâtinais Français) qui souhaitait conserver et valoriser la mémoire des cressiculteurs de l'Essonne. 17 personnes ont été interviewées du 16 juin au 15 décembre 2004 par Christine Mathieu, archiviste oral aux Archives départementales de l'Essonne et par Yannick Le Chaudelec, chargé de mission au Parc Naturel Régional du Gâtinais Français (PNR). Elle représente 17 cassettes DAT et un témoignage uniquement sous forme écrite.

Les témoignages suivent un questionnaire pré-établi :

A) Présentation du témoin 1 - Nom, prénom et âge du témoin 2 - Etes-vous originaire de la région ? 3 - Quel métier exerçait vos parents ? 4 - Quels métiers avez-vous exercés autre que celui de cressonnier ? 5 - Avez-vous vécu ailleurs que dans la région?

B) Devenir cressonnier 1 - Quels sont vos premiers souvenirs liés au cresson ? Avez-vous grandi dans une cressonnière ? 2 - A quel âge avez-vous commencé à exercer votre profession ? 3 - Avez-vous eu le choix ? (si non, quelle autre activité auriez-vous voulu faire ?) 4 - Avez-vous été révolté de ne pas avoir eu le choix ?/ Etiez-vous heureux de pouvoir exercer cette activité ? 5 - Quelle scolarité avez-vous suivi ? (certificat d'étude, lycée, autres ?) 6 - Auriez-vous aimé faire des études ? 7 - Quelles sont les premières tâches que l'on vous a confiées dans la cressonnière ? 8 - Y-avait-il d'autres enfants/apprentis avec vous ? Quel âge ? 9 - Quelles étaient les conditions de travail lorsque l'on débute dans ce métier ?

C) Etre cressonnier 1 - Pouvez-vous nous raconter comment se déroulait une journée ordinaire sur une cressonnière ? 2 - Combien d'heures passiez-vous par jour au travail ? Temps de pause ? 3 - En quoi consistait le métier de cressonnier ? Y a-t-il de grandes différences avec aujourd'hui ? (gestes, outillages, langage..). Parlez-nous des paniers d'osiers, des genouillères, des planches à couper, des rouleaux à cresson, des cabanes et des abris (des rails Decauville). 4 - Combien étiez-vous à travailler sur la cressonnière ? 5 - Pouvez-vous nous expliquer quel type d'ambiance régnait sur les lieux (convivialité, animosité, rivalité, vie de groupe ou individualisme, ambiance familiale ?) 6 - Avez-vous en mémoire des journées qui vous ont marqués particulièrement (événement exceptionnel, hiver glacial, été caniculaire, autres) 7 - Avez-vous souffert de ce métier et comment faisait-on face à la pénibilité de la tâche ? 8 - Est-ce qu'il existe un parler spécifique aux cressonniers ? (patois, chansons) 9 - Quelles sont les images fortes qui vous restent de ce métier ?

D) Autour du cresson 1 - Quel place tenait la culture du cresson dans le village / canton ? 2 - Le métier de cressonnier était-il reconnu ? 3 - Avez-vous eu un rôle important au sein de la commune (maire, conseiller municipal, autres). Racontez-nous l'ambiance dans les conseils municipaux ? 4 - Vivait-on bien de la culture du cresson ? 5 - Pouviez-vous vous accorder des loisirs et si oui quels étaient-ils (bal, cinéma, congés payés, voyages). Est-ce que la Saint-Fiacre vous dit quelque chose ? 6 - Parlez-nous des fêtes du cresson (reine du cresson, chansons, rallye, stands commerciaux, produits vendus.) 7 - Restait-on exclusivement entre cressonnier également en dehors du travail ? 8 - Quelles relations entreteniez-vous avec le reste de la population du village ? Avec les agriculteurs ? 9 - Quelle image pensez-vous que les habitants se faisaient de vous ? 10 - Aviez-vous des relations avec les autres cressonniers de la région ? (rivalité, entraide, syndicalisme, mariage entre familles de cressonniers ?) Pouvez-vous nous raconter comment se déroulaient les réunions syndicales à Paris, en Essonne, dans le village ? 11 - Votre famille s'est-elle entièrement consacrée au cresson ? Recettes avec le cresson ? (origine, fréquence des repas au cresson) 12 - Comment s'organisaient la vente et la commercialisation du cresson, selon les époques ? Utilisation de moyens de transport (chevaux, chemin de fer, camions, vélos, motos). Changements apportés par le transfert des Halles de Paris à Rungis ? 13- Evolution de la demande et des consommateurs.

E) Conclusion 1 - Etes vous fier d'avoir exercé ce métier ? 2 - Quel regard portez-vous sur cette activité aujourd'hui ? 3 - Quels sont les grands changements que vous avez remarqués sur cette activité ? Les témoignages oraux originaux ont été enregistrés sur cassettes DAT et ont été transférés sur CD Audio qui sont les supports de communication et de conservation (13AV19-42).

Langue des unités documentaires

Français

LE CRESSON EN ESSONNE. SOUVENIRS DE CHRISTIAN BARBEROT (Méréville).

Cote/Cotes extrêmes

13AV/16

Date

2004

Importance matérielle

01/13/00

Caractéristiques physiques

produit fini, DAT, Interview

Origine

DIRECTION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES (service producteur)

DIRECTION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES (service versant)

Présentation du contenu

SOUVENIRS DE CHRISTIAN BARBEROT Le cresson à Méréville. Réalisé par Christine Mathieu, archives départementales de l'Essonne. Date : 30 novembre 2004

30/11/04

Christian Barberot, cressiculteur en activité.

Christian Barberot, cressiculteur en activité à Méréville nous décrit son métier et ses activités en tant que président du syndicat national des cressiculteurs.

Etes-vous originaire de la région ? Quel métier exerçait vos parents ? Son arrière-grand-père a créée la cressonnière à partir de 1897. Son grand-père et son père ont exercé ce métier. Maintenant, son fils de 26 ans suit le même chemin. Son arrière-grand-père était originaire de Franche-Comté où il était tâcheron dans les châteaux ; il faisait les trois tailles et passait de château en château. Quand il est arrivé à Méréville, il a travaillé chez Monsieur Lefèvre qui lui a appris le métier de cressiculteur. Ensuite, il a crée son exploitation sur un terrain qui appartenait au château de Méréville. C'est comme ça que le cresson a commencé dans la famille. Son arrière-grand-père avait une exploitation d'1 hectare 20 ares qu'il a divisé en deux pour ses fils. Son grand-père a récupéré environ 60 ares auxquels il a rajouté 10 ares en créant une autre exploitation. Son père a commencé à travailler en tant que cressiculteur à 13 ans jusqu'à 63 ans. Il a modernisé les exploitations. Au moment de son mariage, Christian Barberot a racheté une autre exploitation de 65 ares. En ayant chacun son exploitation, il travaillait en commun avec son père, ce qui faisait 1 hectare 30 ares. Actuellement, ses exploitations font 3 hectares parce qu'il a réuni trois autres exploitations. Il a acheté des terres appartenant à des cressiculteurs qui partaient en retraite et qui n'avaient pas de repreneur. Actuellement, beaucoup de cressonnières en Essonne sont abandonnées faute de repreneur. A Méréville, c'est particulier, la production du cresson est à plus grande échelle. Il y a des salariés qui travaillent avec leurs patrons. Alors que dans les autres communes de la vallée de l'Essonne, les cressiculteurs ont beaucoup travaillé seuls sur des petites exploitations. Les enfants n'ont pas toujours souhaité reprendre les exploitations. Ce métier n'attire plus les jeunes. Quels autres métiers avaient vous exercés ? Il se souvient d'avoir exercé des métiers saisonniers pendant les périodes d'été. II] Devenir cressonnier Quels sont vos premiers souvenirs liés au cresson ? /Avez-vous grandi dans une cressonnière ? Il donnait un petit coup de main de temps en temps à son père, pendant les vacances. Mais il n'y était pas souvent. Mais il a été quand même attiré par ce métier. Etant enfant, il allait jouer près des bassins de lavage du cresson. Il y est souvent tombé. Il est également tombé parfois dans les fossés. On jouait avec les brouettes. Sa mère parfois aidait son père sur les cressonnières alors les enfants les accompagnaient et jouaient. On faisait des cabanes avec les paniers à cresson. A quel âge avez-vous commencé à exercer votre profession ? Avez-vous eu le choix ? (si non, quelle autre activité auriez-vous voulu faire ?) Avez-vous été révolté de ne pas avoir eu le choix ?/ Etiez-vous heureux de pouvoir exercer cette activité ? Il a commencé à travailler à 16 ans, après la fin de l'école. C'était naturel pour lui de reprendre ce métier. Il a vraiment souhaité travailler dans la cressiculture alors que son grand-père et son père n'ont pas eu le choix. Son père aurait voulu rentrer dans la police ou la gendarmerie. Son père avait eu, dans l'enfance, des problèmes de santé avec son dos et finalement, il a exercé ce métier jusqu'à 63 ans. Son fils également a choisi ce métier. Il est revenu sur l'exploitation après avoir obtenu son bac agricole, vers 18-19 ans. Mais s'il n'avait pas voulu faire ce métier, on ne l'aurait pas forcé. Le métier de cressiculteur n'est pas un travail facile et attrayant. Quelle scolarité avez-vous suivi ? (certificat d'étude, lycée, … ?) Auriez-vous aimé faire des études ? Il a été jusqu'au BEPC. Il a eu la chance de faire des études par rapport à son père. Son père aurait bien voulu faire des études mais, comme il était l'aîné, son père l'a obligé à travailler tout de suite après l'école. Les parents de Christian Barberot voulaient que leur fils fasse des études, mais lui n'a pas souhaité continuer après le BEPC. Son père voulait qu'il travaille dans la gendarmerie mais lui souhaitait vraiment reprendre l'exploitation. Il a appris son métier sur le tas car il n'existe pas d'école spécifique à l'apprentissage du métier de cressiculteur. Son fils a obtenu un bac agricole mais il n'y a pas appris la culture du cresson. Ce n'est pas si facile de couper du cresson et de faire des bottes. On lui a toujours dit : il faut trois ans pour bien former un bon ouvrier cressiculteur. A chaque époque de l'année, le cresson est particulier. Il faut plusieurs années pour bien connaître tous les aspects du métier. Actuellement, on arrive à former des bons coupeurs mais ils ne connaissent pas forcément tous les aspects du métier de cressiculteur. Par exemple, sur ses six salariés, il n'y en a qu'un seul qui sait faire les semis. Quelles sont les premières tâches que l'on vous a confiées dans la cressonnière ? Quelles étaient les conditions de travail lorsque l'on débute dans ce métier ? Les principales tâches du cressiculteur, c'est de botteler. On commence par apprendre à couper le cresson et on ne fait pratiquement que ça, en plus de l'entretien des cressonnières. A l'époque, il travaillait 60 heures par semaine. C'était difficile de voir les copains s'amuser le samedi après-midi alors que, lui, était sur les cressonnières en train de travailler. Il travaillait du lundi au samedi, 10 heures par jour, de 7h à 12h et de 13h30 à 18h30. III] Etre cressonnier Pouvez-vous nous raconter comment se déroulait une journée ordinaire sur une cressonnière ? Combien d'heures passiez-vous par jour au travail ? Temps de pause ? Quand il a commencé à 16 ans, il travaillait 60 heures par semaine, c'est-à-dire 10 heures par jour, du lundi au samedi. Actuellement, ses salariés travaillent 35 heures par semaine. Il existe des jours de RTT. Mais son fils et lui travaillent environ 38 à 40 heures par semaine sur l'exploitation. Il y a également tout le travail de bureau et des livraisons à assurer. Il commence à 8 heures le matin jusqu'à 12 heures, puis de 13 heures 30 à 17 heures 30. Pendant la pleine saison, on coupe le matin et toute l'après-midi. Vers 16 heures 30, on arrête pour mettre en caisse et charger les camions frigo pour le lendemain matin. Il faut également de temps en temps faire l'entretien des cressonnières. Mais comme ils sont assez nombreux sur l'exploitation, il y a une personne spécialisée dans l'entretien des cressonnières. Pareil pour le semis et pour l'emballage du cresson. Son fils livre le cresson à Rungis le matin. Il doit se lever à 2 heures du matin à chaque fois. Ensuite, il revient travailler sur l'exploitation. Son épouse va tous les jours à Rungis, mais quelquefois, ils ont tellement de marchandises à livrer qu'ils sont obligés d'y aller avec plusieurs véhicules. Sa femme assure la commercialisation à Rungis, au carreau de Rungis, aux pavillons des producteurs. Il existe trois cressiculteurs de l'Essonne qui vendent directement à Rungis : les frères Leclerc de Maisse, Barberon et Barberot de Méréville. Les autres cressiculteurs de l'Essonne livrent le cresson aux commissionnaires de Rungis, ils ne le vendent pas directement. Sa fille travaille également aux tâches administratives et assure des livraisons. En quoi consistait le métier de cressonnier ? Y a-t-il de grandes différences avec aujourd'hui ? (gestes, outillages, langage..). Parlez-nous des paniers d'osiers…, des genouillères…, des planches à couper, des rouleaux à cresson, des cabanes et des abris. (des rails Decauville). Comment s'organisaient la vente et la commercialisation du cresson, selon les époques ? Utilisation de moyens de transport (chevaux, chemin de fer, camions, vélos, motos…). Changements apportés par le transfert des Halles de Paris à Rungis ? Evolution de la demande et des consommateurs. Les Halles de Paris : avant 1969, il allait vendre, avec son père, son cresson aux mandataires des Halles de Paris. Les Halles de Rungis : Ils ont obtenu leur place aux pavillons producteurs à partir de 1971. Il se souvient que sa mère s'occupait déjà de la vente à Rungis. Son oncle, le frère de son père, était mandataire à Rungis (Klein-Barberot). Ils ont souhaité obtenir ce poste de vente directe avec les commerçants parce qu'il existait trop de magouilles avec les mandataires. En effet, le cresson se vendait très bien mais le producteur n'était pas toujours bien rémunéré [même en famille]. Les ventes à Rungis représentent environ 50% de la production de cresson de Christian Barberot. La commercialisation du cresson : Il vend directement aux grandes surfaces, aux plates-formes ED et Monoprix. Il a également des clients en Angleterre et en Belgique. Il fait parfois des animations dans les grandes surfaces. Depuis que son fils est installé sur l'exploitation, il est en GAEC (groupement agricole d'exploitation commun). Il a été obligé de monter en parallèle une SARL pour pouvoir vendre ses produits dérivés du cresson (vin, soupes...). De plus, il achète du cresson à d'autres cressiculteurs parce qu'il n'en produit pas assez et le revend sous le compte de cette SARL. Le transport du cresson : Les cressiculteurs livraient leur cresson à la gare d'Angerville jusqu'à la création de la gare de Méréville au début des années 1900. Ensuite, à partir de la 1ère guerre mondiale, les camions ont commencé à ramasser le cresson dans les exploitations de Méréville. Son père a connu le transport du cresson par le train pendant la 2ème guerre mondiale. Le système de ramassage par camion a perduré jusque dans les années 1970-1971. Comme Rungis était le matin, les cressiculteurs mettaient un peu de marchandise la veille et en emmenaient surtout le matin par camionnette individuelle. Mais cela a fait du tort aux transporteurs. Alors le ramassage s'est arrêté et chaque cressiculteur a livré lui-même sa marchandise à Rungis, soit de façon individuelle, soit en s'entraidant. Les cressiculteurs de Méréville avaient acheté un terrain où ils avaient construit un quai d'embarquement spécialement pour le ramassage du cresson. Les camionneurs passaient dans toutes les exploitations avec des petites camionnettes pour ramasser le cresson. Ils le regroupaient sur un quai et après, ils le chargeaient dans des gros camions. Le cresson était réparti par camion selon les différents mandataires. Le cresson Barberot : chaque cresson avait sa réputation auprès des clients des halles. Il n'a pas eu de mal à trouver des clients quand il a obtenu sa place aux pavillons producteurs. Jusqu'à la guerre de 1939-1945, le cresson était vendu aux enchères montantes par lot. Le cresson Barberot était un des cressons les mieux cotés. Sur chaque panier d'osier, on marquait le nom du producteur ce qui permettait de le reconnaître. La réputation se faisait sur la qualité de la botte. Il a hérité d'une image de marque. La mécanisation du travail : c'est un métier qui s'est peu mécanisé. Son père utilisait une machine pour couper le cresson en vrac à l'automne et au printemps pour les établissements Darbonne. Il fait actuellement du vrac pour le vendre à des clients en Belgique. Il utilise le cresson en vrac pour fabriquer ses produits dérivés (soupe, condiments...). Il vend également du cresson en sachets pour des commerçants sur les marchés parisiens. Il travaille également avec une entreprise située à Nantes qui vend le cresson en barquettes. Il livre le cresson en vrac et cette entreprise fait les barquettes. Il collabore avec des cressiculteurs du sud de la France en leur vendant du cresson en vrac quand ils ne peuvent pas fournir assez de cresson à leurs clients. Les brins d'osier : avant les bottes étaient attachées avec des brins d'osier. C'était quand même un matériel difficile à manier, c'est un peu raide quand l'osier est sec. Il fallait attraper le coup de main. Il cultivait de l'osier dans une oseraie. Il coupait l'osier en novembre avant qu'il y ait des vers. Un bois coupé dans le décours n'attrape pas le vers. Il fallait couper l'osier à une certaine taille. Le soir, on fendait l'osier à la veillée. Chaque salarié emmenait son osier chez lui pour fendre son osier, soit le soir, soit le matin. Il existait une marque sur les osiers de chaque salarié pour identifier celui qui l'avait fendu. En hiver, on travaillait moins tôt le matin et le soir à 17h30, on ne pouvait plus travailler à cause du manque de lumière. On a eu l'électricité dans les cabanes qu'en 1957. On fendait l'osier avec le rasoir, puis on a utilisé une machine à fendre l'osier. Son père ne voulait pas trop l'utiliser. C'était une machine avec trois trous pour obtenir trois tailles d'osiers différents avec plusieurs rasoirs pour fendre en plusieurs morceaux. Le lien en plastique : on a utilisé le lien en plastique, en 1969, au moment de l'arrivée de l'agrément sanitaire. A cause de la crise de la douve du foie, on devait mettre le numéro d'agrément sur le lien pour connaître la provenance du cresson. La crise de la douve du foie a eu lieu en 1962. En 1964, les cressiculteurs ont créée une sorte de label qui permettait de mettre en valeur la qualité de leur cresson, par rapport à la qualité de l'eau. A partir de 1969, il y a eu un règlement établi pour connaître la traçabilité du cresson et le lien en plastique sur les bottes a été créée. L'inscription sur les paniers ne suffisait plus parce que les bottes étaient dispersées et on ne savait plus d'où le cresson provenait. En effet, à Paris, le cresson était vendu par les marchandes de quatre saisons dans les rues de Paris. Il n'y avait aucune norme, ni aucun suivi. En 1969, la DDASS de l'Essonne voulait fermer presque toutes les cressonnières de l'Essonne parce qu'elle voulait appliquer un règlement trop strict. Finalement, il y a eu une entente entre les cressiculteurs et l'administration. Le syndicat avait fait faire des liens portant l'agrément du syndicat parce qu'il y a toujours eu des relations difficiles avec l'administration sanitaire. Le semis du cresson : Semer le cresson est une tâche particulière que tout le monde ne sait pas forcément faire. Le geste auguste du semeur, tout le monde ne sait pas le prendre. Rouler le cresson : on utilise encore les rouleaux qu'utilisaient les anciens cressiculteurs. Les schuelles : elles servent encore l'été pour préparer les fossés. On utilise de moins en moins la grande schuelle pendant l'hiver, parce que le cresson est protégé par les voiles. En effet, le cresson est plus en chaume. Avant, il était tout l'hiver dans l'eau pour éviter de geler. Il ne fallait pas trop y toucher. Alors, on utilisait la schuelle parce que ça l'abîmait moins que le rouleau. La coupe du cresson : actuellement, il ne coupe plus à genoux. Il a arrêté en 1984. Il coupe le cresson debout. On a imité d'autres collègues de province qui avaient adopté cette technique. C'est moins difficile, selon lui, de couper debout. A genoux, quand il faisait très chaud, on avait parfois des boutons de chaleur qui poussaient sur les tibias à cause des genouillères. Autrefois, les genouillères étaient en cuir avec une poche en cuir bourrée de foin. Lui, il n'a utilisé que des genouillères en mousse synthétique. C'était différent parce qu'on coupait 10 heures par jour et au bout de la 10ème heure, à genoux, cela devenait difficile. La position à genoux n'était pas agréable. On ne pouvait pas mettre de vêtements de pluie. Le vent s'engouffrait en dessous et la veste se soulevait. Même son père, suite à ses maux de dos à la fin de sa carrière, a coupé le cresson debout. Il avait moins mal au dos. C'était rare qu'un ancien change de technique de travail. Son père n'était pas contre le progrès. Si mon arrière-grand-père ou mon grand-père me voyaient couper debout dans les fosses, ils seraient fous. Il l'a l'impression que depuis qu'il coupe debout, il va plus vite en coupant parce qu'il n'y a plus la planche à tourner. Il reconnaît qu'on abîme quand même le cresson quand on marche dedans. Les cressiculteurs coupent quand même de moins en moins à genoux actuellement. Les habits de travail : Les anciens travaillaient avec des caparaçons. Certains se retrouvaient parfois sur le dos à cause d'une bourrasque de vent. Son père utilisait le caparaçon. Il raconte que son père avait souvent mal au dos à cause du port du caparaçon. Son père était souvent sujet au mal de dos. Il utilise des gants pour couper le cresson pour protéger les mains du froid. Autrefois, on portait tous des sabots en bois. A Méréville, il n'y avait que le patron qui portait des bottes en cuir pour visiter les sources. Le patron faisait le tour des cressonnières pour voir s'il n'y avait pas de rats ou des racines qui bloquaient l'écoulement des eaux de source. Cette visite se faisait une à deux fois par an, à l'automne. A l'origine, les sources d'eau étaient trop petites et les anciens ont creusé des tranchées souterraines pour pouvoir agrandir les sources et pour pouvoir les visiter. Actuellement, Christian Barberot n'y va presque plus parce que les tranchées sont trop étroites pour lui. Il existe six canalisations pour alimenter ses deux cressonnières. L'emballage du cresson : actuellement, il n'utilise plus de paniers en osier à part pour les salons et les foires, ou pour la décoration. Il utilise des caisses plastiques et en bois. Il se souvient, qu'au temps de son père, il y avait un salarié qui fabriquait les paniers en osier. Il a également participé à la fabrication des fonds et des anses des paniers. Il a encore le moule du panier pour faire la partie en vannerie. Le cresson a besoin d'eau : le cresson prend toute sa nourriture dans l'eau. C'est la particularité du cresson de fontaine. Il existe un autre cresson, le cresson aliénois qui pousse dans la terre, mais ce n'est pas un crucifère. Le cresson ne gèle pas l'hiver parce qu'il a ses racines dans l'eau chaude. L'eau de source est à 12°C. L'hiver, l'eau des cressonnières est chaude par rapport à la température extérieure : ça fume. On met les mains dans l'eau pour se réchauffer. Combien étiez-vous à travailler sur la cressonnière ? Dans les années 1960, avec son père, quand il a commencé à l'âge de 16 ans, il y avait un très vieux salarié. A partir de 1969-1970, son père avait employé un ouvrier qu'il a formé. Actuellement, il a sa propre exploitation à Méréville. Il était trois pour exploiter 65 ares de cresson. Actuellement, il emploie 8 personnes pour la production sur trois hectares de cresson. C'est un travail intensif parce que le nombre d'heures de travail a baissé. Ils ont moins le temps de faire l'entretien des cressonnières parce qu'ils ne sont pas assez nombreux. Il a investi dans du matériel et dans des chemins en béton pour avoir moins d'entretien. Pouvez-vous nous expliquer quel type d'ambiance régnait sur les lieux (convivialité, animosité, rivalité, vie de groupe ou individualisme, ambiance familiale… ?) C'est une ambiance agréable, familiale. Il a un salarié qui est là depuis 20 ans, un autre depuis 14 ans. Les autres sont là au moins depuis 5 ans. Les salariés sont fidèles. En tant que patron, il prépare le café pour la pause de 10 heures et tout le monde boit le café ensemble. Il organise un repas de Noël pour les salariés. Chaque salarié rentre chez lui pour manger parce qu'ils habitent Méréville ou Saclas. C'est agréable de travailler en groupe. On travaille à deux par fosse. Chacun ramasse ses bottes pour connaître le rendement de chaque salarié. Il existe une petite concurrence entre les salariés pour le nombre de bottes dans la journée mais c'est une concurrence saine. Avez-vous en mémoire des journées qui vous ont marqués particulièrement (évènement exceptionnel, hiver glacial, été caniculaire, autre…) Avez-vous souffert de ce métier et comment faisait-on face à la pénibilité de la tâche ? Il se souvient de l'hiver 1979. Le jour de la Saint-Sylvestre, il faisait 7°C dans l'après-midi et à 21 heures, il faisait -7°C. Un collègue de l'Oise avait appelé son père pour le prévenir de renfoncer le cresson parce qu'à l'époque, il n'avait pas les voiles pour protéger le cresson. Trois jours après, il est tombé presque un mètre de neige. Ils ont été un mois sans travailler. Le cresson avait été protégé en grande partie donc il a pu récolter un mois après le froid et la neige. Mais un autre collègue de Méréville qui n'avait pas renfoncé son cresson n'a pu le récolter qu'à partir de mai. Il se souvient aussi de l'hiver 1956. Il se souvient que la Juine, à côté des cressonnières, était complètement gelée. Il se souvient également que son père avait jeté un gros pavé sur la glace mais ne l'avait pas cassée. Dans ces cas là, on est obligé d'attendre que cela se passe. Son père a commencé, en 1956, à mettre du plastique à barres sur le cresson pour le faire dégeler plus vite. Les voiles de forçage se sont généralisés à partir de 1984 mais avant, on avait déjà l'idée de mettre du plastique sur le cresson pour le protéger du gel. Autrefois, on mettait également de la paille. Il raconte que son père, qui a commencé le métier en février 1936, a, pour son premier jour de travail, enlevé les brins de paille qui étaient dans les fossés de cresson. Pas question de mettre des gants à cette époque là. Est-ce qu'il existe un parler spécifique aux cressonniers ? (patois, chansons) On a surtout des termes techniques : schueller, renfoncer le cresson, emballer le cresson. Les paniers s'appelaient les balles. IV] Autour du cresson Quelle place tenait la culture du cresson dans le village / canton ? Le métier de cressonnier était-il reconnu ? Le cresson avait plus d'importance avant dans la vie de Méréville. C'est une ville qui s'est développée et il y a de moins en moins de gens qui travaillent dans le cresson. Méréville reste quand même la ville où il y a le plus grand nombre de cressiculteurs. Avez-vous eu un rôle important au sein de la commune (maire, conseiller municipal, autre…). Racontez-nous l'ambiance dans les conseils municipaux ? Avant, au Conseil municipal de Méréville, il y avait toujours trois ou quatre cressiculteurs élus. Actuellement, il n'y en a plus qu'un seul. Le monde agricole a tendance à diminuer. Le cousin germain de son grand-père, qui était cressiculteur, Pierre Barberot a été pendant longtemps maire de Méréville. Son grand-père a été premier adjoint. Il y avait une certaine reconnaissance du métier. Son père a été également élu au Conseil Municipal. Pour la France, Méréville représente beaucoup du point de vue de la cressiculture. Mais, pour Méréville, la cressiculture représente moins qu'avant. En France, il existe 90 exploitants de cresson, 35 en Essonne et 10 sur la commune de Méréville. C'est vraiment une toute petite corporation. Pouviez-vous vous accorder des loisirs et si oui quels étaient-ils ? (bal, cinéma, congés payés, voyages…). Est-ce que la Saint-Fiacre vous dit quelque chose ? Parlez-nous des fêtes du cresson (reine du cresson, chansons, rallye, stands commerciaux, produits vendus….) Avant, quand son père travaillait encore et que l'exploitation était plus petite, ils arrivaient à prendre un peu de vacances. Depuis, il part de temps en temps, quelques week-ends dans l'année. Ils partent pour faire des salons en province. Son fils part en vacances pendant deux semaines. Entre 1955 et 1966, il se souvient qu'enfant, avec ses parents, ils partaient en vacances. Il partait un mois avec son père et un mois avec sa mère. Son père les emmenait en vacances et repartait travailler pendant 15 jours et il revenait pour les 15 derniers jours. A l'époque, on ne travaillait pas toute l'année : on arrêtait fin mai - début juin et on reprenait fin août. Son père faisait les semis pendant les 15 premiers jours de juillet et revenait en vacances après. Il a un collègue de Méréville qui, tous les ans, prend trois semaines de vacances. Les fêtes du cresson : il y a eu une élection de la reine du cresson en 1939 : c'est Mme Lubin. Il y a eu des fêtes du cresson organisées à D'Huison-Longueville par Monsieur Denis dans les années 1960. Actuellement, il existe une fête du cresson à Méréville à Pâques qui s'est branchée sur une fête de village : brocante, fête foraine. Il n'y participe plus. La Saint-Fiacre : c'est le dernier dimanche d'août, mais c'est plus une fête pour les maraîchers. Il y a deux quartiers à Méréville, la mairie, le quartier Saint Père, le quartier de l'Eglise. A Pâques, c'était la fête du côté de la mairie et en août, c'est la fête dans le quartier Saint-Père : " la fête à Saint-Père ", le jour de la Saint-Fiacre mais c'est une fête créée bien avant l'arrivée des cressiculteurs à Méréville. C'était une fête surtout pour les maraîchers. Il n'y avait rien de spécial pour les cressiculteurs, c'était une fête foraine, une fête de village. C'est un métier assez récent à Méréville (110 ans). Les cressiculteurs ne sont pas assimilés aux maraîchers. Le maraîcher fait plusieurs légumes alors que le cressiculteur ne fait que du cresson. Quelles relations entreteniez-vous avec le reste de la population du village ? Avec les agriculteurs ? Quelle image pensez-vous que les habitants se faisaient de vous ? Vivait-on bien de la culture du cresson ? Il y a toujours des rivalités entre cressiculteurs et agriculteurs. Au départ, les cressiculteurs ont acheté des terrains qui ne valaient rien et ils ont gagné de l'argent avec. Ils ont travaillé et ont tout creusé à la main. Cette rivalité, qui a commencé au début du XXème siècle, a perduré assez longtemps. Du coup, beaucoup d'agriculteurs ne voulaient plus vendre de marais aux cressiculteurs. Il n'existait pas de contact entre agriculteurs et cressiculteurs. Les cressiculteurs étaient des gens modestes qui ont réussi. On vivait bien du cresson jusque dans les années 1960. La crise de la douve du foie a cassé le marché. L'arrivée de Rungis a changé la nature de la vente. A Paris, tout était vendu par les mandataires. Actuellement, ce sont des négociants qui vendent le cresson à Rungis. Mais les autres cressiculteurs considèrent encore les négociants comme des mandataires. Ils leur livrent le cresson sans mettre de prix alors qu'ils devraient en mettre un. C'est la différence entre les mandataires et les négociants, ce n'est plus le mandataire qui décide du prix de vente mais le cressiculteur. Christian Barberot fixe un prix aux négociants. Il veut savoir combien sa marchandise va être vendue. Aviez-vous des relations avec les autres cressonniers de la région ? (rivalité, entraide, syndicalisme, mariage entre familles de cressonniers… ?) Pouvez-vous nous raconter comment se déroulaient les réunions syndicales à Paris, en Essonne, dans le village … Il existe une petite entraide à Méréville entre les cressiculteurs. Il y a des gens qui travaillent en commun. Ils ont chacun leur exploitation mais s'entraident pour la coupe, le transport. Beaucoup de cressiculteurs s'entraident, se relayent pour transporter leur cresson à Rungis. Christian Barberot achète le cresson à d'autres cressiculteurs pour le vendre à Rungis, sur le compte de sa SARL. L'entraide est assez récente sur Méréville. Cette entraide existe depuis longtemps surtout sur la région de la Ferté-Alais parce qu'il y a beaucoup de personnes seules sur les exploitations. La Fédération Nationale et le syndicat national des cressiculteurs ont été créés après la guerre de 1939-1945. Le budget annuel de la Fédération Nationale des cressiculteurs, dont il est le président, est de 3000 euros par an. On n'a pas les moyens pour faire de la publicité ou un gros coup médiatique. Monsieur Royer a été longtemps président de la Fédération Nationale. Christian Barberot pense que Monsieur Royer ne voulait pas toujours faire face aux problèmes de la profession. Par exemple, au moment de la création de la machine à couper le cresson en vrac, Monsieur Royer n'a pas voulu débloquer des fonds pour la développer parce qu'il ne trouvait pas l'utilité de développer cette machine. En effet, beaucoup de cressiculteurs, en dehors de Méréville, étaient seuls sur leur exploitation et ne pouvaient pas l'utiliser. Cette machine se manipule à plusieurs. Il existait une petite entreprise artisanale qui était prête à trouver des améliorations mais cela ne s'est jamais fait. C'est pour cela qu'il a existé des petites rivalités entre les vallées de l'Essonne et de la Juine. Il a de très bons rapports avec des collègues de province. A Méréville, il y a des jalousies entre les différents cressiculteurs. Les réunions du syndicat au niveau national se déroulaient à Paris. Elles réunissaient beaucoup de monde. Actuellement, peu de cressiculteurs se déplacent à Paris. Il y a de moins en moins d'exploitants. Elles réunissent environ 10% de la profession. Presque tous les cressiculteurs français sont syndiqués. Les cotisations se calculent à l'are. Avant, les réunions syndicales se faisaient à D'Huison-Longueville dans un café. C'étaient des réunions d'informations. Actuellement, on fait une à deux réunions par an au niveau de l'Essonne et tous les cressiculteurs y viennent. On y paye les cotisations, les cotisations à l'ASL (association syndicale libre), le payement de l'ASL vers les cressiculteurs quand on vend en vrac. Presque tous les cressiculteurs participent à cette association pour vendre en vrac le cresson en grosse quantité. Certains cressiculteurs n'ont pas encore leur agrément sanitaire au niveau de l'eau, alors on essaye de régler ces affaires. On essaye d'avoir des marchés pour vendre le cresson en grosses quantités. En général, tout le monde participe bien mais parfois, certains ne respectent pas les normes de qualité. On essaye de régler les problèmes avec les produits phytosanitaires. Le rôle du président du syndicat, c'est d'informer ses collègues sur tous les problèmes. Le fait d'adhérer au syndicat permet d'avoir une carte à prix réduit pour rentrer aux Halles de Rungis. La carte représente 800 francs à l'année. L'entrée de Rungis, c'est 50 francs par entrée. Prendre la carte vaut le coup. Cela oblige les collègues à payer la cotisation au syndicat. Recettes avec le cresson ? (origine, fréquence des repas au cresson) Il mange régulièrement du cresson. Il le mange en potage, en décoration autour d'une viande ou en salade. V] Conclusion Etes vous fier d'exercer ce métier ? Oui. Il est content de faire ce métier et ne regrette rien. Il faut faire beaucoup d'heures mais il aime son métier. Il a vraiment souhaité faire ce métier parce qu'il était issu d'une famille de cressiculteurs. Quel regard portez-vous sur cette activité aujourd'hui ? Actuellement, c'est difficile de trouver facilement du cresson dans les supermarchés malgré les démarches qu'il entreprend (ventes aux plates-formes, animations dans les grandes surfaces). En plus, à certaines périodes, ils n'arrivent pas à fournir assez de cresson parce qu'il n'y a pas assez de production. Depuis quelques années, les cressiculteurs vendent également sur les marchés. Quels sont les grands changements que vous avez remarqués sur cette activité ? Avant la coupe du cresson était différente selon les périodes de l'année. Actuellement, on coupe de la même manière tout le long de l'année, surtout depuis qu'on utilise les voiles de forçage. Le cresson pousse plus vite. Le métier et les outils du métier n'ont pas beaucoup changé : à part le lien en plastique pour botteler qui a remplacé le brin d'osier et les couteaux qui ont remplacé les anciennes pointes de faux, rien n'a beaucoup changé. La commercialisation a changé. On n'est plus seulement coupeur de cresson, on est aussi vendeur. Avant, on ne se posait pas la question de comment vendre son cresson. On envoyait ses paniers à Paris. Christian Barberot aime bien aller au devant du client. Depuis un an, sa fille travaille à la comptabilité et allège son travail du point de vue administratif. Il a développé des nouveaux produits : vin de cresson, soupes, condiments etc... L'important c'est vendre sa marchandise mais plus seulement produire. C'est difficile, quand on est tout seul, de faire tout ce qu'il fait. Il faut passer par des groupes de cressiculteurs pour mieux fournir les clients. Il envisage de faire une maison du cresson dans ses anciens locaux. Il fait régulièrement des visites touristiques pour présenter son travail.

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