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Située au cœur du val d'Orge, la commune de LONGPONT-SUR-ORGE appartient au canton de MONTLHERY et à l'arrondissement de PALAISEAU. Elle est insérée dans cet ensemble de communes situées dans la partie centrale de la vallée de l'Orge, dans le pays du Hurepoix, fortement urbanisées avec une dominante de l'habitat pavillonnaire. Le territoire de LONGPONT est bordé à l'est par la rivière l'Orge et traversé d'ouest en est par le Mort-Rû au nord et la Salmouille au sud. Ces rivières forment des méandres autour des plans d'eau que sont les lacs du Carouge et de Lormoy. Deux axes routiers majeurs traversent aussi la commune : à l'ouest, la route nationale 20 sur un axe nord-sud, à l'est, la route nationale 104 (aussi appelée Francilienne) sur un axe nord-ouest - sud-est. Avec un peu plus de 6000 habitants, LONGPONT est limitrophe de communes plus importantes telles que SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS, BRETIGNY et SAINT-MICHEL-SUR-ORGE. Son nom est tirée du latin Longus pons, marquant ainsi la présence d'un pont sur l'Orge (il fut cité en 1040 dans une charte de Saint-Grégoire). Dénommée Longpont-sous-Montlhéry sous l'Ancien Régime, la commune en tant que telle fut créée en 1793 avec le seul nom de Longpont ; le nom actuel date de 1951. Au néolithique, plusieurs gués sur les grandes rivières qui deviendront plus tard l'Orge et la Boële, ont sans doute été un point important de migration des rennes, attirant les chasseurs. Depuis le rond-point de la Croix Rouge Fer, on voit très loin, et on imagine très bien les guetteurs de l'époque. A cet endroit se trouvait jadis un temple dédié au dieu Mercure, dont il reste quelques pierres, et bâti sans doute sur un ancien sanctuaire gaulois. En témoigne aujourd'hui le lieu-dit Guiperreux, altération phonétique de Gué-pierreux. Pendant longtemps, l'histoire de Longpont s'est confondue avec celle de son abbaye et de son prieuré. Montlhéry était le fief, et Longpont-sous-Montlhéry, son émanation, en était le centre spirituel. Le cartulaire de l'abbaye illustre au XIe siècle son enrichissement en biens, dîmes, droits et revenus venant de la contrée. Il s'agit de dons et de legs apportés en échange du repos de l'âme du donateur ou d'un proche, pour le départ d'un seigneur en Terre Sainte, ou d'arbitrages entre les hobereaux du voisinage, entre autres. Le village possède alors un moulin à vent et trois moulins à eau banaux. Les moines de l'abbaye ne sont pas les seuls seigneurs de Longpont : ceux de Villebouzin et de Lormoy se partagent également la paroisse, dont dépend une partie de VILLIERS-SUR-ORGE. Guiperreux, quartier de Longpont, a été donné en 997 par le roi Robert à l'abbaye de Saint-Magloire à PARIS. Les guerres de Religion, la Fronde puis la Révolution mettent un terme à une longue période de prospérité. LONGPONT a été fréquenté par les rois de France Louis VI et VII, Philippe le Bel, Philippe de Valois et Charles VIII ; Louis de France, fils puîné de Philippe le Hardi, y est mort en 1319. La commune possède un patrimoine bâti de premier plan. Quelques bâtiments en témoignent. - La basilique Notre-Dame de Bonne-Garde. Elle correspond à l'ancienne abbaye des frères bénédictins de Cluny dont l'édification commença en 1031. Vers 1061, à la demande de Guy Ier (seigneur de Montlhéry) et de dame Hodierne, 22 moines bénédictins envoyés par Hugues de Sémur, grand prieur de Cluny, arrivent à Longpont sous la conduite de l'abbé Robert. Avec le temps, le prieuré décline tout comme la maison mère de Cluny, puis la Révolution chasse les derniers moines. Le prieuré est vendu comme bien national et démoli. L'abbaye est laissée à l'abandon ; l'abside et le transept de l'église sont détruits. Par la suite, le général Barrois la sauve de peu de la démolition, et des travaux de reconstruction sont entrepris en 1875 grâce à l'abbé Arthaud. Un bref du pape Pie X érige l'église en basilique sous l'appellation de Notre-Dame de Bonne-Garde. - Le château de Lormoy. Cet imposant édifice aux façades blanches est construit au sommet de la butte qui domine le parc du même nom. Il fut édifié au XVIIe siècle en réaction à la suprématie des seigneurs de Villebouzin. Le nom de Lormoy vient de la présence des nombreux ormes qui couvrent le domaine. Au XIXe siècle, c'est la famille Say, de grands industriels sucriers, qui en est propriétaire. En 1906-1907, le château est loué par Léopold II, roi des Belges, qui y abrite ses amours illégitimes avec la baronne de Vaughan. C'est aujourd'hui une maison de retraite. - Le Château de Villebouzin. Il date de la seconde moitié du XVIIe siècle mais ses communs n'ont été construits qu'en 1911. Les Bouzin, seigneurs de la paroisse de Ballainvilliers, dominent LONGPONT jusqu'aux environs du XVIIe siècle, puis leur suzeraineté décline progressivement, d'abord au profit des seigneurs de Lormoy puis de la monarchie absolue de Louis XIV. Au XIXe siècle, le château appartient successivement aux Chagot, famille d’industriels des forges du Creusot, et à M. Michault, consul de France à Odessa. Le parc du château vaut pour ses qualités esthétiques de jardin à la française, puis d'inspiration romantique. Le domaine de Villebouzin fut occupé au cours des guerres du XXe siècle par les armées françaises, allemandes et américaines ; il est devenu aujourd'hui une maison de repos. - Le moulin de Basset. Parmi les quatre moulins que possédait LONGPONT, seul subsiste aujourd'hui celui de Basset, transformé en habitation particulière. Milon Basset se signale vers 1090 par un don fait au prieuré de Longpont. En 1430, Hugues Basset est vassal de Thomas de Brétigny. Le fief est en possession de la famille de Brétigny jusqu'en 1711, date à laquelle le moulin est vendu à Pajot de Dampierre, propriétaire de Lormoy. Des différends s'élèvent entre les religieux de Longpont, le seigneur de Brétigny et les propriétaires de Lormoy au sujet du versoir du moulin, qui reste dans la censive de Brétigny. En 1907, le moulin est converti en fabrique de celluloïd. - La grange aux dîmes. La dîme prélevée par l’Église ou le seigneur représente ordinairement le dixième des récoltes. Le prieuré de Longpont possède pour entreposer cet impôt une immense grange, à la mesure des revenus provenant des environs : en 1383, les religieux déclarent au commissaire du roi les dîmes et droitures provenant outre de Longpont, de Champlan, Savigny, Morsang, Bondoufle et de beaucoup d'autres terroirs du Hurepoix. Les archives de la commune de LONGPONT-SUR-ORGE ont été déposées en mai 2011. Seules quelques séries ont fait l'objet de ce dépôt, telles que les séries D (administration de la commune), E (état-civil) et GG (cultes, administration et instruction publiques). Les registres paroissiaux et d'état civil ont été reliés et restaurés ; d'une manière générale, ce fonds est en bon état de conservation. On pourra noter en série GG, la présence de plusieurs documents, dont un cueilleret, concernant la Charité de la paroisse de Longpont, congrégation charitable de l'Ancien Régime, qui par les revenus tirés de ses rentes foncières, permettait de venir en aide aux plus démunis (cotes GG7 et 8). Ce fonds comporte 29 articles et mesure 1, 40 mètre linéaire ; il est organisé de la façon suivante : - séries de la période ancienne : - série GG [cultes, administration et instruction publiques] : GG1-8 (1614 - 1791), - série II [document divers] : II1 (1767 - 1837), - séries de la période moderne : - série D [administration de la commune] : 1D1-6 (1808 - 1906), - série E [état-civil] : 2E1-11 (1792 - 1902), - série P [cultes] : 1P1 (1902 - 1904), - série R [instruction publique, sciences, arts et lettres] : 1R1-2 (1843 - 1902).
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé
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Cote/Cotes extrêmes
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Caractéristiques physiques
Origine
Présentation du contenu
Archives textuelles
Conditions d'accès
sans délais
Langue des unités documentaires
Informations sur le traitement
19/10/2011
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés typologiques
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